Arthrose Cervicale : prévenir et soulager ses douleurs

Introduction

Tu ressens une douleur persistante dans le cou ? Peut-être as-tu l’impression que ta nuque est raide, et que tu peines à tourner la tête après une longue journée devant l’ordinateur ou à cause de mauvaises postures répétées. Si cette situation te semble familière, il se pourrait bien que tu sois confronté à une arthrose cervicale, aussi appelée cervicarthrose.

Loin d’être un problème isolé, cette pathologie touche de nombreuses personnes, surtout à partir d’un certain âge. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions efficaces pour te soulager et reprendre le contrôle sur ces douleurs qu’elles soient articulaires ou musculaires. Ensemble, on va voir comment comprendre cette affection, ce qui la provoque, comment elle se manifeste et surtout, ce que tu peux faire pour y remédier.

Qu’est-ce que l’arthrose cervicale ?

Commençons par le début : l’arthrose cervicale est une maladie dégénérative qui affecte les articulations de la colonne vertébrale au niveau du cou. Tu vois ce cartilage qui est censé rendre les mouvements fluides et sans douleur ? Avec l’âge ou après des années de microtraumatismes, ce précieux amortisseur s’use et devient douloureux. Résultat : les os frottent les uns contre les autres, entraînant douleurs, raideurs et parfois des complications nerveuses.

C’est une affection qui concerne principalement les personnes à partir de 50 ans, bien que les premiers signes puissent apparaître dès la quarantaine sans être douloureux. L’arthrose cervicale est même l’une des formes d’arthrose les plus courantes ! Mais ne t’inquiète pas, elle peut être gérée efficacement avec les bons gestes.

Pourquoi souffre-t-on d’arthrose cervicale ?

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles l’arthrose cervicale peut survenir. Le vieillissement est bien sûr un facteur clé. En vieillissant, le cartilage de nos articulations se détériore naturellement, réduisant la capacité de ces dernières à absorber les chocs. Mais ce n’est pas tout.

Les mauvaises postures et les mouvements répétitifs, surtout dans le cadre de certaines professions, peuvent aussi contribuer à l’usure du cartilage. Si tu passes des heures devant un ordinateur, sans bien te positionner, ou que tu effectues des tâches manuelles répétitives, il est possible que tu sois plus exposé.

Par ailleurs, certains traumatismes comme un coup du lapin, ou des accidents qui affectent directement ton cou, peuvent aggraver la situation. Et puis, il y a aussi des facteurs sur lesquels tu n’as aucun contrôle, comme les malformations du rachis cervical ou même ton hérédité. Si quelqu’un dans ta famille souffre d’arthrose, tu pourrais être prédisposé à en développer aussi.

Quels sont les symptômes de l’arthrose cervicale ?

L’arthrose cervicale peut se manifester de différentes manières. Le symptôme le plus courant reste une douleur au cou ou cervicalgie. Cette douleur peut être légère au début, mais devenir plus intense au fil du temps. Parfois, elle irradie même vers les épaules, l’omoplate ou même le crâne, provoquant des maux de tête.

En plus de la douleur, tu peux ressentir une raideur du cou, surtout le matin ou après être resté longtemps dans la même position. Tourner la tête devient alors un véritable défi. Si tu te reconnais dans ces signes, il est peut-être temps de consulter un professionnel de santé pour obtenir un diagnostic précis.

Parfois, les symptômes sont plus subtils. Par exemple, des fourmillements ou engourdissements dans les bras et les mains peuvent survenir en raison de la compression des nerfs au niveau du cou. Dans les cas les plus avancés, cela peut même provoquer des vertiges ou des difficultés à marcher. Mais n’oublions pas que dans environ 50 % des cas, une arthrose cervicale peut être asymptomatique. C’est pourquoi il est essentiel de ne pas négliger ces petits signaux que ton corps t’envoie.

Comment diagnostiquer l’arthrose cervicale ?

Pour savoir si tu souffres vraiment d’arthrose cervicale, un passage chez ton médecin est essentiel. Il te posera des questions sur tes symptômes et t’examinera pour tester la mobilité de ton cou. Ensuite, une radiographie du rachis cervical permettra de visualiser les éventuelles usures du cartilage et la présence d’ostéophytes (excroissances osseuses aussi appelées « becs de perroquet »).

Si ton médecin soupçonne d’autres complications, comme une compression nerveuse ou une pathologie inflammatoire, il pourrait aussi te prescrire une IRM ou un bilan sanguin.

Comment soulager les douleurs de l’arthrose cervicale ?

Même si l’arthrose cervicale n’a pas de traitement curatif, il existe plusieurs moyens de soulager les douleurs et de ralentir la progression de la maladie.

En premier lieu, ton médecin pourrait te prescrire des antalgiques pour calmer la douleur. Le paracétamol est souvent suffisant pour les douleurs modérées. Si la douleur est plus forte, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être envisagés, mais attention aux effets secondaires. Pour les cas les plus sévères, des corticoïdes ou des opiacés pourraient être prescrits, mais c’est généralement en dernier recours.

Ensuite, la kinésithérapie est une alliée précieuse. Grâce à des exercices d’étirement, de renforcement musculaire et des massages, un kinésithérapeute peut t’aider à soulager les douleurs, à assouplir ton cou et à améliorer ta posture. Ces exercices peuvent sembler simples, mais ils font toute la différence à long terme. Ton thérapeute peut aussi utiliser des techniques anti-inflammatoires pour soulager la douleur, au niveau articulaire ou musculaire. Et n’oublie pas, une bonne posture est essentielle, surtout si tu passes beaucoup de temps devant un écran.

Dans les cas les plus graves, une chirurgie peut être envisagée. C’est le cas lorsqu’il y a des complications neurologiques ou une compression nerveuse importante. Il peut s’agir d’une fusion des vertèbres ou d’une prothèse discale. Mais rassure-toi, c’est une option réservée aux cas extrêmes.

Comment prévenir l’arthrose cervicale au quotidien ?

La prévention, c’est toujours mieux que de devoir traiter. Et bonne nouvelle, il y a plein de petites habitudes que tu peux adopter pour protéger ton cou.

D’abord, pense à bien t’échauffer avant toute activité physique. Même pour des tâches que tu pourrais juger anodines, comme le ménage ou le jardinage, un échauffement rapide peut faire une vraie différence.

Ensuite, fais attention à ta posture. Que tu sois assis au travail ou que tu regardes la télé, prends le temps de t’assurer que ton dos et ton cou sont bien alignés. Il existe même des oreillers ergonomiques qui t’aident à maintenir une bonne posture pendant ton sommeil.

Enfin, garde un mode de vie actif et fais des exercices réguliers pour renforcer les muscles autour de tes cervicales. Si tu sens que ton cou commence à te tirer après quelques heures au bureau, n’attends pas. Lève-toi, fais quelques étirements, et reprends en meilleure forme.

Vivre avec l’arthrose cervicale

Vivre avec l’arthrose cervicale peut être inconfortable, mais ce n’est pas une fatalité. Il suffit d’apprendre à écouter ton corps et à adapter ton quotidien. N’hésite pas à demander conseil à ton médecin ou à ton kiné pour te guider dans les exercices et les ajustements à faire.

Si tu te sens seul dans cette situation, sache qu’il existe aussi des groupes de soutien ou des associations qui te permettront d’échanger avec d’autres personnes qui vivent la même chose. Cela peut te faire beaucoup de bien de partager ton expérience et de recevoir des conseils adaptés.

Conclusion

En résumé, l’arthrose cervicale peut sembler impressionnante, mais avec une bonne prise en charge, tu peux retrouver un quotidien presque sans douleur. N’oublie pas que le plus important est d’agir dès les premiers signes. Si tu te reconnais dans les symptômes que nous avons vus ensemble, prends rendez-vous avec ton médecin. Il saura t’accompagner pour trouver les solutions qui te conviennent.

N’attends pas que la douleur s’installe. Avec quelques ajustements et un bon suivi, tu peux améliorer ta qualité de vie et dire adieu aux douleurs cervicales !

Et si tu as une question spécifique tu peux me la poser en cliquant ici (mais je ne fais pas de consultation)

FAQ Arthrose Cervicale

Qu’est-ce que l’arthrose cervicale ?

L’arthrose cervicale, aussi appelée cervicarthrose, est une maladie rhumatologique qui se caractérise par l’usure du cartilage des articulations intervertébrales au niveau du cou (rachis cervical), plus précisément entre les vertèbres C4 à C7. Cette usure provoque des douleurs, une rigidité et une diminution de la mobilité du cou.

Quelles sont les causes de l’arthrose cervicale ?

Bien que les causes exactes de l’arthrose cervicale ne soient pas entièrement connues, plusieurs facteurs peuvent contribuer à son développement :

• Le vieillissement : Avec l’âge, le cartilage s’use naturellement.
• Les traumatismes et microtraumatismes répétés : Ces traumatismes peuvent être liés à l’activité physique, à la profession ou à un accident comme le coup du lapin.
• L’hérédité : Des prédispositions génétiques peuvent augmenter le risque de développer de l’arthrose.
• Les malformations congénitales : Certaines malformations au niveau du rachis cervical peuvent favoriser l’apparition de l’arthrose.

Quels sont les symptômes de l’arthrose cervicale ?

L’arthrose cervicale peut être asymptomatique chez certaines personnes, même si l’usure du cartilage est visible sur une radiographie. Cependant, les symptômes les plus fréquents sont :

• Cervicalgie : Douleur au niveau du cou, d’intensité variable, qui peut irradier vers le crâne et l’omoplate.
• Rigidité du cou : Difficulté à effectuer certains mouvements de la tête.
• Maux de tête chroniques.
• Névralgie cervico-brachiale : Douleur vive qui irradie dans un bras, causée par la compression d’un nerf.
• Fourmillements ou engourdissements dans les bras.
• Vertiges.

Comment diagnostique-t-on l’arthrose cervicale ?

Le diagnostic de l’arthrose cervicale est posé par un médecin suite à un examen clinique et une radiographie du rachis cervical. Le médecin vous interrogera sur vos symptômes, vos antécédents médicaux et effectuera un examen physique pour évaluer la mobilité de votre cou. La radiographie permettra de visualiser l’état du cartilage et des vertèbres cervicales.

Comment soulager l’arthrose cervicale ?

Il n’existe pas de traitement curatif pour l’arthrose cervicale, mais plusieurs options permettent de soulager les douleurs et ralentir la progression de la maladie :

• Médicaments : Analgésiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), crèmes anti-inflammatoires, corticoïdes ou opiacés dans les cas les plus sévères.
• Kinésithérapie : Exercices de renforcement musculaire, d’étirement et de mobilisation pour améliorer la posture, la mobilité et réduire la douleur.
• Chirurgie : Envisagée en dernier recours, uniquement en cas de complications graves (compression nerveuse, atteinte de la moelle épinière).

L’arthrose cervicale est-elle grave ?

L’arthrose cervicale est généralement bénigne, mais si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner des complications graves comme la névralgie cervico-brachiale ou la compression de la moelle épinière.

Quels sont les aliments à éviter en cas d’arthrose cervicale ?

Il est recommandé d’éviter les aliments pro-inflammatoires tels que :

• Les aliments frits et transformés.
• Les aliments riches en sel et en sucre.
• Les aliments acides.
• Les aliments riches en gluten.

Quels conseils pour vivre au quotidien avec l’arthrose cervicale ?

• Adopter une bonne posture au travail et à la maison.
• Pratiquer une activité physique régulière et adaptée.
• Utiliser un oreiller ergonomique pour un bon maintien de la tête pendant le sommeil.
• Gérer son stress et son anxiété.
• Consulter un kinésithérapeute pour des conseils et un suivi personnalisé.

Il est important de consulter un médecin dès l’apparition de douleurs cervicales persistantes afin d’obtenir un diagnostic précis et un traitement adapté.

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Sources :

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2. Yu, H., Hou, S., Wu, W., & He, X. (2011). Upper cervical manipulation combined with mobilization for the treatment of atlantoaxial osteoarthritis: a report of 10 cases. Journal of manipulative and physiological therapeutics, 34(2), 131-137. Lien
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