Hemrick Verwaerde, kinésithérapeute du sport et ostéopathe avec plus de 12 ans d’expérience, est passionné par l’aide apportée à ses patients pour comprendre et optimiser le fonctionnement de leur corps. Spécialisé en thérapie manuelle, course à pied, Crossfit et tendinopathies, Hemrick a été invité sur BFMTV et partage ses connaissances avec plus de 500k abonnés sur les réseaux sociaux. Auteur du best-seller « Et si on se (re)mettait au sport ? », il propose également des programmes comme “Genoux sans douleurs” et offre des conseils pratiques à travers ses articles, podcasts et vidéos pour aider des milliers de personnes à adopter un mode de vie sain et actif.

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Comprendre la sclérose en plaques : diagnostic et prise en charge

Jan 27, 2025 | 0 commentaires

Sommaire +

Sclérose en plaques : Tout comprendre pour mieux vivre avec

Introduction : Et si tes symptômes n’étaient pas qu’un simple coup de fatigue ?

Tu ressens une fatigue écrasante depuis des semaines ? Ta vision est parfois floue ou double, et tu as des picotements étranges dans les jambes ou les bras ? Tu te demandes peut-être ce qui se passe. Ces signaux, souvent ignorés ou minimisés, pourraient être des symptômes d’une maladie invisible mais bien réelle : la sclérose en plaques (SEP).

En France, environ 110 000 personnes sont touchées par cette maladie auto-immune du système nerveux central. Diagnostiquée souvent entre 20 et 40 ans, elle bouleverse la vie des jeunes adultes en pleine construction. Mais bonne nouvelle : mieux comprendre la SEP, c’est déjà avancer vers des solutions pour mieux la gérer au quotidien.


1. La sclérose en plaques : Quand ton système immunitaire s’emballe

Imagine ton système nerveux comme un réseau de câbles électriques qui transmet les messages entre ton cerveau et ton corps. La sclérose en plaques, c’est comme si l’isolation de ces câbles, qu’on appelle la myéline, était attaquée. Résultat ? Les signaux passent mal ou pas du tout, et cela provoque des troubles parfois imprévisibles.

Pourquoi ton système immunitaire s’en prend-il à ta myéline ? Les chercheurs n’ont pas encore toutes les réponses, mais ils savent que c’est un mélange complexe de prédispositions génétiques et de facteurs extérieurs comme les infections virales ou le manque de vitamine D. Par exemple, si tu as grandi dans une région avec peu de soleil, tes risques peuvent être légèrement plus élevés.

Ces « plaques » de démyélinisation se forment dans le cerveau et la moelle épinière, et c’est elles qui sont responsables des symptômes variés que tu peux ressentir.


2. Comment reconnaître les signes de la sclérose en plaques ?

La sclérose en plaques est une véritable « caméléon » des maladies, car ses symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre. Certains jours, tu te sentiras bien, et d’autres, une simple tâche te semblera insurmontable.

Les premiers signes d’alerte à ne pas ignorer

Tu pourrais ressentir une fatigue si intense qu’elle t’empêche de te lever le matin, même après une nuit de sommeil. Cette fatigue, bien différente de celle que tu ressens après une journée chargée, est souvent l’un des premiers signes de la SEP.

Tes yeux peuvent aussi te trahir : vision floue, double, ou douleur soudaine dans un œil. Ces troubles visuels, causés par une inflammation du nerf optique, sont fréquents.

Et ces picotements ou engourdissements dans les bras, les jambes, ou même le visage ? Ils traduisent une perturbation dans la communication entre ton cerveau et le reste de ton corps.

Reconnais-tu ces symptômes ? Si oui, il est peut-être temps de consulter un professionnel pour faire le point.

Quand les symptômes évoluent

Avec le temps, d’autres signes peuvent apparaître. Marcher peut devenir un défi à cause de la faiblesse musculaire ou de la spasticité, ces raideurs qui limitent tes mouvements. La douleur chronique et les troubles cognitifs, comme les difficultés à te concentrer ou à te souvenir des choses, peuvent aussi s’installer.

Des exercices adaptés aux patients souffrant d’une SEP

3. Diagnostiquer la SEP : Ce qu’il faut savoir

Tu te demandes peut-être comment on diagnostique une maladie aussi complexe. Cela commence souvent par un examen clinique approfondi. Le neurologue observe tes réflexes, ta coordination et ta sensibilité. Si tes symptômes laissent penser à une SEP, une IRM sera réalisée pour vérifier la présence de plaques dans ton cerveau ou ta moelle épinière.

Une ponction lombaire pourrait aussi être nécessaire. Cet examen permet de détecter des signes d’inflammation dans ton liquide céphalorachidien. Enfin, les potentiels évoqués, des tests qui mesurent la vitesse de tes influx nerveux, peuvent confirmer le diagnostic.

Le diagnostic peut sembler intimidant, mais il est essentiel pour mettre en place un traitement adapté et ralentir l’évolution de la maladie.


4. Les traitements : Apprendre à maîtriser la SEP

Soulager les poussées

Lorsqu’une poussée inflammatoire surgit, des corticostéroïdes comme la méthylprednisolone sont souvent prescrits pour réduire l’inflammation rapidement. Si cela ne suffit pas, des échanges plasmatiques peuvent être envisagés.

Ralentir l’évolution

Les traitements de fond, comme les immunomodulateurs et les anticorps monoclonaux, agissent en profondeur. Leur but ? Réduire l’activité de ton système immunitaire pour limiter les attaques sur la myéline. Ces traitements ne guérissent pas la SEP, mais ils peuvent significativement ralentir sa progression.

Gérer les symptômes

La gestion des symptômes est tout aussi importante. Des myorelaxants aident à soulager les spasmes musculaires, tandis que des antidépresseurs ou anticonvulsivants peuvent atténuer les douleurs chroniques. Chaque traitement est adapté à tes besoins, alors n’hésite pas à discuter avec ton médecin de ce qui fonctionne le mieux pour toi.


5. Vivre avec la sclérose en plaques : Des solutions concrètes

Le mouvement, ton meilleur allié

Tu pourrais penser qu’il vaut mieux te reposer, mais c’est tout le contraire ! Une activité physique régulière, même légère, peut t’aider à renforcer ton corps et à réduire la fatigue. Des exercices simples, comme ceux présentés dans ma vidéo YouTube, peuvent être réalisés à la maison ou au travail. L’important, c’est la régularité : même 10 minutes par jour font une différence.

Ne reste pas seul·e face à la maladie

La sclérose en plaques peut être un poids émotionnel important. Trouver un psychologue ou rejoindre un groupe de soutien peut t’apporter des outils précieux pour faire face aux défis quotidiens. Et surtout, entoure-toi de tes proches : leur soutien est une ressource inestimable.

Adapte ton quotidien

De petits ajustements dans ta maison ou ton lieu de travail peuvent grandement t’aider. Une chaise ergonomique, des aides à la mobilité, ou des pauses régulières pour te reposer sont des exemples simples mais efficaces.


6. Les avancées de la recherche : De nouveaux espoirs

Chaque jour, les chercheurs avancent dans la compréhension et le traitement de la SEP. Les thérapies visant à réparer la myéline ou à protéger les nerfs sont particulièrement prometteuses. Par ailleurs, des études sur le rôle du microbiote intestinal ouvrent des pistes inattendues pour mieux contrôler l’inflammation.

L’espoir est là : de nouvelles options pourraient bientôt transformer la vie des personnes atteintes de SEP.


Conclusion : Comprendre pour mieux agir

Vivre avec la sclérose en plaques, c’est un défi, mais ce n’est pas une fatalité. Avec un diagnostic précoce, un traitement adapté et un mode de vie actif, tu peux reprendre le contrôle et continuer à profiter de la vie.

Alors, prêt·e à passer à l’action ? Si cet article t’a éclairé, partage-le avec ton entourage pour sensibiliser davantage de personnes à cette maladie. Ensemble, on peut faire la différence. 💙

Et si tu as une question spécifique tu peux me la poser en cliquant ici (mais je ne fais pas de consultation)

Foire aux questions sur la sclérose en plaques et les exercices physiques

Qu’est-ce que la sclérose en plaques (SEP) et comment affecte-t-elle le corps ?

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque par erreur la myéline, la gaine protectrice des fibres nerveuses du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Cette attaque entraîne la formation de lésions (plaques) qui perturbent la communication entre le cerveau et le reste du corps. Les conséquences sont variées, incluant des troubles moteurs (faiblesse musculaire, problèmes d’équilibre), sensoriels (engourdissement, fourmillements), visuels (vision trouble, vision double), cognitifs (difficultés de concentration, de mémoire), et sphinctériens (troubles urinaires et intestinaux). L’évolution de la maladie est variable, avec des poussées (aggravation des symptômes) suivies de rémissions chez certaines personnes, tandis que d’autres connaissent une progression continue de la maladie. La gravité des symptômes et leur impact sur la qualité de vie varient considérablement d’un individu à l’autre.

La SEP est-elle une maladie héréditaire ? Quelles sont les causes possibles ?

La SEP n’est pas une maladie héréditaire au sens strict, mais il existe une prédisposition génétique. Avoir un parent ou un frère/soeur atteint de SEP augmente le risque de développer la maladie, sans que cela soit une transmission directe. De plus, certains marqueurs génétiques (antigènes leucocytaires humains) peuvent prédisposer à la maladie. L’environnement joue aussi un rôle : le niveau d’ensoleillement (et donc la vitamine D) semble impacter le risque, la maladie étant plus fréquente dans les climats tempérés que dans les climats tropicaux. L’infection par le virus d’Epstein-Barr et le tabagisme sont d’autres facteurs environnementaux suspectés. La SEP est donc une maladie multifactorielle, résultant d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux.

Quels sont les symptômes initiaux les plus courants de la SEP ?

Les symptômes initiaux de la SEP peuvent être très variés et leur intensité est variable. Ils peuvent apparaitre soudainement et s’atténuer ou disparaitre complètement puis reapparaitre plus tard. Les plus fréquents incluent des troubles visuels (vision floue, perte partielle de la vision d’un œil, douleur oculaire), des problèmes moteurs (faiblesse, maladresse, raideur dans une jambe ou un bras), des troubles de la sensibilité (engourdissements, fourmillements dans les membres, le tronc ou le visage) et des problèmes d’équilibre ou de coordination. Des troubles urinaires, une fatigue inhabituelle ou des vertiges peuvent également être des symptômes initiaux. Il est crucial de consulter un médecin si ces symptômes apparaissent afin de pouvoir poser un diagnostic précoce.

Quelles sont les différentes formes d’évolution de la SEP ?

La SEP se manifeste sous différentes formes d’évolution, principalement : la forme rémittente-récurrente (la plus fréquente au début de la maladie), où les poussées sont suivies de périodes de rémission avec récupération partielle ou totale des fonctions; la forme secondairement progressive, qui évolue progressivement après une phase rémittente-récurrente; la forme progressive d’emblée, où la maladie progresse lentement et continuellement dès le début, sans poussées ni rémissions (souvent diagnostiquée plus tard dans la vie); et la forme progressive récurrente, qui associe une évolution progressive à des poussées occasionnelles. Ces formes aident à comprendre l’évolution de la maladie et à adapter le traitement.

Comment le diagnostic de la SEP est-il généralement posé ?

Le diagnostic de la SEP repose sur une combinaison de symptômes cliniques et d’examens complémentaires. Les médecins suspectent la SEP en cas de symptômes neurologiques tels que ceux mentionnés plus haut (troubles moteurs, sensoriels, visuels). L’examen neurologique est la première étape. Ensuite, l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) est un examen essentiel, elle permet de visualiser les lésions typiques de la SEP (plaques) dans le cerveau et la moelle épinière, et permet de confirmer la présence de lésions disséminées dans le temps et dans l’espace. Une ponction lombaire, pour analyser le liquide céphalorachidien (LCR), est parfois réalisée pour détecter des signes d’inflammation, comme la présence de bandes oligoclonales (anticorps spécifiques). Enfin, les potentiels évoqués sont un autre examen pour évaluer la réponse du cerveau à une stimulation sensorielle, qui peut aider à détecter des anomalies de la conduction nerveuse. L’association de ces résultats permet de poser le diagnostic de SEP.

Existe-t-il un traitement curatif pour la SEP ? Comment la traite-t-on actuellement ?

Il n’existe actuellement aucun traitement curatif pour la SEP. Les traitements disponibles visent à contrôler l’évolution de la maladie, à réduire la fréquence des poussées et à soulager les symptômes. Lors des poussées, les corticoïdes sont utilisés pour leur effet anti-inflammatoire et pour accélérer la récupération. Les traitements de fond (immunomodulateurs ou immunosuppresseurs), tels que l’interféron, l’acétate de glatiramère, le natalizumab, le fingolimod, l’ocrelizumab et d’autres, permettent de diminuer la fréquence et la sévérité des poussées. D’autres médicaments sont prescrits pour soulager les symptômes spécifiques, comme les douleurs neuropathiques, la spasticité ou les troubles urinaires. La recherche se concentre également sur des stratégies pour favoriser la remyélinisation, processus par lequel la gaine de myéline pourrait se régénérer.

En quoi l’exercice physique est-il bénéfique pour les personnes atteintes de SEP ?

L’exercice physique régulier est bénéfique pour les personnes atteintes de SEP. Il peut aider à améliorer la force musculaire, la mobilité, l’équilibre, la coordination et l’endurance. L’activité physique régulière peut également avoir un impact positif sur la fatigue, l’humeur et la qualité de vie. Il est important de choisir des exercices adaptés à la condition physique et aux limitations individuelles, en prenant en compte la fatigue, les problèmes d’équilibre ou autres symptômes qui peuvent survenir. La régularité est plus importante que l’intensité, il est donc préférable de faire des séances courtes et fréquentes plutôt qu’une longue séance occasionnelle. Les exercices de respiration, de mobilité de la cage thoracique, d’étirement et de renforcement musculaire (notamment des fléchisseurs de hanche, du dos, des jambes) peuvent être particulièrement bénéfiques.

Comment adapter les exercices physiques lorsqu’on est atteint de SEP, en particulier en cas de fatigue ou de douleurs ?

L’adaptation des exercices est clé pour les personnes atteintes de SEP, car les symptômes varient d’une personne à l’autre. Privilégie des exercices doux et de faible intensité, avec des variantes en position assise ou allongée si nécessaire, surtout en cas de fatigue. L’échauffement est essentiel pour éviter douleurs et raideurs. La régularité prime sur l’intensité : mieux vaut 5 minutes plusieurs fois par jour qu’une longue séance par semaine. Adapte toujours les exercices à ton niveau, par exemple en réalisant les mouvements d’épaules au sol si la position debout est difficile. Écoute ton corps, fais des pauses quand nécessaire, et n’hésite pas à consulter un professionnel pour établir un programme adapté. Souviens-toi, les petits efforts répétés sont plus bénéfiques que des efforts ponctuels et intenses.

Hemrick Verwaerde, kinésithérapeute du sport et ostéopathe avec plus de 12 ans d’expérience, est passionné par l’aide apportée à ses patients pour comprendre et optimiser le fonctionnement de leur corps. Spécialisé en thérapie manuelle, course à pied, Crossfit et tendinopathies, Hemrick a été invité sur BFMTV et partage ses connaissances avec plus de 500k abonnés sur les réseaux sociaux. Auteur du best-seller « Et si on se (re)mettait au sport ? », il propose également des programmes comme “Genoux sans douleurs” et offre des conseils pratiques à travers ses articles, podcasts et vidéos pour aider des milliers de personnes à adopter un mode de vie sain et actif.

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À propos de nos contenus

Chez hemtonkine.com, notre mission est d’aider chacun à mieux comprendre son corps pour mieux en prendre soin, à travers des contenus pédagogiques, rigoureux et accessibles.

Chaque article est rédigé par Hemrick Verwaerde, kinésithérapeute du sport et ostéopathe, formé à la thérapie manuelle, tissulaire, ostéopathie, et spécialisé en course à pied, CrossFit, tendinopathies et mobilité.

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Relecture littéraire par Marie, correctrice professionnelle, pour garantir la clarté, la fluidité et la qualité rédactionnelle.

Validation technique par des kinésithérapeutes experts du sport, reconnus pour leur expérience terrain et leur participation à des événements de haut niveau.

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Cet article reflète l’état des connaissances à la date de sa publication. Il ne remplace en aucun cas un avis médical personnalisé. En cas de doute, consultez un professionnel de santé.

Contributeurs à la validation :

Pierre Poulain – Kinésithérapeute du sport & formateur chez Kinesport France

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Thibault Vignais – Kiné du sport, ostéopathe, fondateur de KOSS SPORT

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Hemrick Verwaerde – Kiné du sport, ostéopathe, auteur, conférencier, créateur de contenu santé

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